Divers, Projets en cours

Un travail qui évolue dans l’ombre

Il y a 7 ans déjà, un 6 février, c’était le lancement de mon 2e roman à Montréal. Et je n’ai rien publié depuis. On ne peut pas dire que je compte parmi les écrivains les plus prolifiques du Québec! Or il s’avère que les publications ne vont pas toujours de pair avec le labeur consacré à l’écriture. C’est un travail qui évolue dans l’ombre.

Crédit : Patrick Lemay photographe

Lancement de L’amour n’est rien, 6 février 2012 – avec Julie Drolet, PatrickDion et Michel Jean. Crédit photo : Patrick Lemay photographe

Je me consacre actuellement à un nouveau projet de roman dont l’écriture avance bien. J’en suis à assurer la réécriture de la première moitié du texte et je m’en trouve jusqu’ici assez satisfaite.

Vous finirez p’t-être par avoir du nouveau à vous mettre sous la dent, tsé…

 

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L’inspiration n’est jamais banale

Tous les jours, sur l’heure du midi, je sors prendre l’air. J’adore explorer les ruelles de mon quartier qui, souvent, me réservent des surprises; ici et là des murales me charment, et parfois c’est un détail des plus anodins qui accroche mon regard. Qui sait quelle est l’histoire surprenante qui se cache peut-être derrière cette apparente banalité?

Les esprits imaginatifs ont tout le loisir de s’amuser à inventer.

L'inspiration n'est jamais banale

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Reviviscence

Ô combien tu as été malaimée

Dans tes haillons de fange

Et ta traîne poisseuse

 

Il t’a tourné le dos

L’infâme

 

Il a creusé des rides profondes

Dans ton visage

De Madeleine honteuse

Qu’il a lui-même souillée

 

Princesse sauvage, dépossédée

Abandonnée dans ta turpitude

Tu es restée là, éplorée

Soumise à la tyrannie

De l’Homme infidèle

 

Toi, l’amazone urbaine

Isolée entre les grandes artères agitées

Tu as cuvé longtemps ta déveine

 

L’haleine exhalant les cigarettes

Entre les bouteilles, ici et là, à la dérive

L’âme vagabonde

La prunelle glauque

Le cœur esseulé

Tu as vécu la déchéance

 

Fagotée de détritus

Et ceinturée de bitume

Tu as vieilli bien avant le temps

 

Toi qui étais si tranquille et silencieuse

Jamais en rien capricieuse

Tu étais la belle qui dort

 

Puis, des bras t’ont embrassée

Ont défait ton corsage bétonné

Et fait renaître les papillons en ton ventre

 

Te revoilà chantante

Les hanches qui ondulent

La paupière qui oscille

Radieuse

De nouveau frémissante

 

Impétueuse

Toi, la belle endimanchée

Dans ta robe bruissante

De toutes couleurs, fleurie

Découvrant tes rives verdoyantes

 

Sous les caresses du vent

Ta peau frissonne

Tu gonfles tes poumons verts

Arbores tes côtes d’acier

Cambres les reins

Et réintègres le lit de tes amours

Jusque dans les recoins humides et ombrageux

De tes refuges amoureux

 

Tu renais enfin !

 

Comme une femme

Dans les bras de son jeune amant

Qui revit un deuxième printemps

 


De 2010 à 2014 – Texte sélectionné par La promenade des écrivains dans le cadre de l’appel de textes des auteurs de la relève pour le parcours intitulé « Un dimanche à la rivière Saint-Charles ». L’activité avait eu lieu dans le cadre du programme Première Ovation en arts littéraires en collaboration avec l’Institut canadien de Québec.

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