Il faut toujours faire un deuil.
Déjà, l’automne est à nos portes.
J’éventre ma garde-robe en lui retirant tout ce qui lui reste d’été.
Avec mélancolie, j’ouvre la grande boîte de carton où j’avais rangé les vêtements chauds : chandails de laine, pantalons de denim, jupes doublées, et bas de coton. Ils trouvent peu à peu leur place sur les cintres de bois ou dans les tiroirs de mon chiffonnier.
Puis, tout au fond, sur le carton nu, ce foulard rayé qui me fige.
Je l’avais oublié.
Tu le portais au cou.
Tu m’en avais fait cadeau, parce qu’il était imprégné de ton parfum.