Je suis obsédée par le temps.
Celui qui dévale à toute vitesse sur les pentes de l’existence, que je n’arrive pas à freiner dans sa course folle, qu’il m’est impossible de saisir au passage afin de l’étreindre.
J’écris pour essayer de le fixer.
Et c’est ainsi qu’afin d’écrire je le suspends pendant des heures, des jours, des mois et des années, pour me rendre compte au final que tout ce temps que j’ai consacré à l’écriture, dans l’espoir de le cerner, ne l’a pas empêché de me filer entre les doigts.