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Hier soir, il s’est éteint

Downie se donne à fond; il se dandine devant le micro, le torse raide comme un robot, avec des gestes scandés. Il ferme parfois les yeux, comme pour mieux habiter ses chansons. De temps à autre, il empoigne le mouchoir glissé dans la poche de son pantalon, et éponge son crâne rasé où perle la sueur. Un large cerne noirâtre se déploie au dos de sa chemise.

Sur le parterre, les adeptes ponctuent le rythme en frappant de leurs mains élevées dans les airs. Le chanteur tend la main à quelques privilégiés qui lui frôlent le bout des doigts. Des sifflements et des hurlements réclament un rappel, puis le spectacle se termine.

Extrait de L’Amour n’est rien, Éditions les 400 coups.

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Un 4e manuscrit

La thématique des amours dysfonctionnelles est depuis toujours mon sujet de prédilection. C’est précisément dans ses zones sombres et sa dimension dialectique que la thématique amoureuse me fascine le plus et que je désire l’explorer.

Les archétypes de la Belle et de la Bête apparaissaient en filigrane, dans mon premier roman, La gueule du Loup,  où j’explorais la dualité entre les désirs du corps et ceux de l’esprit. Dans mon second roman, L’amour n’est rien, je traitais du deuil amoureux en lutte contre l’idéalisation de l’être cher.

Mon troisième roman (actuellement en  jachère) fut pour moi une occasion de sonder l’impossible quiétude amoureuse dans les affres de la perversion narcissique.

Dans ce quatrième projet romanesque, sur lequel je planche, j’aimerais mettre en relief le paradoxe de l’amour dans la générosité qu’on lui présuppose et les travers égocentriques de l’âme humaine.

4emanuscrit

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